Pour la grande majorité de la population, les arachides et le beurre d'arachides constituent une collation parfaitement saine. Certains adultes et certains enfants sont toutefois allergiques aux arachides. Si vous soupçonnez avoir une allergie alimentaire quelconque, veuillez consulter votre médecin ou un allergologue agréé.
Au Canada, les aliments courants associés aux allergies comprennent les œufs, le lait, le soja, les arachides, les noix (incluant les amandes, noix du Brésil, noix de cajou, noisettes, noix de macadamia, pacanes, noix de pin, pistaches et les noix de type Grenoble), les fruits de mer (poisson, crustacés et mollusques), le sésame, les sulfites, la moutarde et le blé.
Questions fréquentes au sujet de l’exposition des enfants aux protéines d’arachides
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En janvier 2019, la Société canadienne de pédiatrie a mis à jour ses recommandations concernant le moment approprié d'introduction des aliments allergènes chez les nourrissons à haut risque. Les conseils de pratique suivants reposent sur les données probantes qui encouragent l’introduction précoce d’aliments allergènes courants chez les nourrissons à haut risque :
- Les nourrissons considérés comme à haut risque de maladie allergique ont soit une histoire personnelle d’atopie (p. ex. eczéma), soit un parent au premier degré présentant une atopie.
- Chez les nourrissons à haut risque qui présentent des signes de réceptivité à consommer des aliments solides, envisager d’introduire les arachides vers l’âge de six mois, mais pas avant l’âge de quatre mois.
- Chez les nourrissons qui ne courent pas de risque d’allergie alimentaire ou dont le risque est faible, il est recommandé d'introduire les aliments complémentaires vers l’âge de six mois.
- On devrait promouvoir l’allaitement maternel au moins jusqu’à l’âge de deux ans.
- On devrait introduire les aliments allergènes les uns après les autres pour surveiller la réaction, sans toutefois attendre inutilement entre chaque nouvel aliment.
- Si un nourrisson semble tolérer les arachides, conseiller aux parents de lui en donner à quelques reprises chaque semaine pour qu’il y demeure tolérant. En cas de réaction indésirable, conseiller aux parents de consulter un fournisseur de soins de première ligne pour savoir quelles mesures prendre.
- Il est important de surveiller la texture et la dimension des autres aliments pour qu’elles soient adaptées à l’âge de l’enfant afin de prévenir l’étouffement.
Les preuves les plus flagrantes en faveur de l'introduction précoce des arachides ont été obtenues lors du projet de recherche sur les allergies intitulé Learning Early About Peanut (LEAP) au Royaume-Uni. Il s'agit du premier essai comparatif aléatoire ayant démontré que l'exposition précoce aux arachides peut aider à éviter une allergie aux arachides chez les nourrissons à haut risque. Pour cette étude, 640 nourrissons à haut risque âgés de 4 à 11 mois ont été assignés à deux groupes de façon aléatoire, un groupe consommant des protéines d'arachide au moins 3 fois par semaine et l'autre les évitant jusqu'à l'âge de 5 ans. Les résultats montrent une réduction relative du risque d'allergie aux arachides pouvant atteindre 80 % dans le groupe ayant été exposé de manière précoce aux arachides. (Source : Du Toit, G., et al. Randomized Trial of Peanut Consumption in Infants at Risk for Peanut Allergy. N Engl J Med 2015; 372:803-813.)
Les allergologues canadiens proposent quelques options pour introduire les arachides chez les jeunes nourrissons. La méthode la plus simple est de mélanger 2 c. à thé (10 ml) de beurre d'arachides crémeux et 2 à 3 c. à thé (10-15 ml) d'eau chaude, puis de laisser refroidir le mélange. Ce mélange peut être utilisé séparément ou ajouté à 2 ou 3 c. à soupe (30-45 ml) de céréales pour bébés, de purée de fruits ou de légumes, ou d'un autre aliment mou comme le tofu ou le yaourt. Ce mélange fournira 2 g de protéine d'arachides par portion. Lorsqu'il est prêt, une petite quantité de ce mélange peut être présentée au nourrisson à la pointe d'une cuillère. Après 10 minutes, si aucun symptôme ne se manifeste, le reste de la préparation contenant des arachides peut être offert aux nourrissons au rythme habituel de leurs repas.Il n'est pas recommandé de commencer par placer de la nourriture sur la peau, car elle peut provoquer une irritation susceptible d'être prise pour une réaction allergique. Le contact épidermique n'est pas une bonne manière d'établir si un aliment sera toléré lorsqu'il sera consommé. Les arachides entières représentent un risque d'étouffement et on ne devrait pas en offrir aux enfants de moins de quatre ans. (Source)
Une fois les arachides introduites dans l'alimentation et tolérées, on devrait en consommer régulièrement afin de maintenir une tolérance. La quantité totale consommée par semaine devrait représenter 6 à 7 g de protéines d'arachides réparties entre au moins trois repas, ce qui respecterait les recommandations du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) concernant l'introduction précoce des arachides. On peut en consommer moins à condition que l'exposition aux arachides soit régulière (p. ex. plusieurs fois par semaine). (Source)
Les études actuelles indiquent que chez les nourrissons à haut risque (ceux qui présentent une allergie aux œufs ou un eczéma grave), l’introduction précoce des arachides dans l’alimentation peut réduire considérablement la possibilité que l’enfant développe une allergie aux arachides. (Source)
Les recommandations actuelles indiquent que les frères et sœurs cadets d’enfants allergiques aux arachides doivent être considérés de la même façon que tous les autres enfants. Toutefois, puisque leur situation est légèrement différente, il est recommandé que les parents discutent de l’introduction précoce des arachides dans l’alimentation de l’enfant avec leur pédiatre ou leur allergologue. Plusieurs parents dont l’aîné présente une allergie aux arachides peuvent redouter l’introduction des arachides dans l’alimentation de leur nourrisson. Dans cette éventualité, il peut être sage de faire d’abord passer un test d’allergies au plus jeune enfant, même si ses risques sont faibles.(Source)
Questions fréquentes au sujet des allergies alimentaires
La plupart des personnes allergiques éprouvent des malaises bénins. Les symptômes d’une allergie peuvent inclure de l’urticaire à divers degrés, une enflure de la gorge, des problèmes respiratoires et des vomissements. Par contre, un nombre restreint de personnes allergiques peut subir un choc anaphylactique grave et potentiellement fatal.
Les enfants réussissent souvent à se débarrasser d’allergies alimentaires. Cependant, les allergies aux arachides, aux noix, au poisson et aux fruits de mer durent habituellement toute la vie.
Les arachides appartiennent à une famille de légumineuses et ne sont donc pas des noix. Toutefois, si les arachides et les noix sont différentes, dans certains cas, il arrive que des personnes allergiques aux noix soient également réactives aux arachides. Consultez votre allergologue avant d’inclure des arachides ou des noix dans votre alimentation habituelle. (Source)
Les arachides sont un aliment complexe comprenant plus de 30 protéines différentes. Des recherches sont en cours pour établir précisément quelles protéines déclenchent une réaction allergique et pourquoi cette réaction varie en gravité chez les personnes allergiques. L’allergie aux arachides semble être progressive, les réactions devenant en général plus graves avec le temps. Santé Canada a identifié dix allergènes primaires : les œufs, le lait, le soja, les noix, les arachides, les fruits de mer (poisson, crustacés et mollusques), le sésame, les sulfites, la moutarde et le blé.
Non, sentir simplement l’arôme des arachides n’est pas la même chose que respirer des particules de protéines, ce qui causerait une réaction allergique. Les produits chimiques perçus dans l’odeur des arachides sont des molécules aromatiques appelées pyrazines, et ne peuvent pas causer de réaction allergique.
Des études révèlent que les allergies alimentaires sont de plus en plus nombreuses. Certaines avancent que le manque d’exposition à des allergènes potentiels durant la petite enfance, comme des agents infectieux et des parasites, a augmenté la sensibilité aux troubles allergiques. Il est difficile de déterminer si le nombre accru d’allergies alimentaires en général et d’allergies aux arachides en particulier est dû aux augmentations réelles de l’incidence ou à la plus grande sensibilisation des consommateurs et des professionnels de la santé aux allergies.
On peut diagnostiquer les allergies alimentaires en établissant de façon exhaustive les antécédents médicaux et diététiques, en tenant un journal alimentaire, en s’abstenant de consommer les aliments potentiellement nuisibles, en se soumettant à des examens cutanés et en évaluant avec justesse toutes les difficultés liées à l’alimentation. Il est important de consulter un allergologue diplômé si vous pensez souffrir d’allergies alimentaires. En effet, les allergologues peuvent diagnostiquer l’allergie avec précision et prescrire le médicament approprié pour son traitement.
La seule façon absolument certaine de prévenir une réaction est d’éviter tout contact avec l’allergène. Il n’y a aucun traitement de prévention pour l’allergie aux arachides. Cependant, grâce à une gestion adéquate, à une sensibilisation efficace et à une éducation appropriée, la plupart des réactions aux allergènes alimentaires peuvent être évitées. Les personnes atteintes d’allergies alimentaires devraient lire attentivement toutes les étiquettes des aliments et poser des questions sur les plats qui ne sont pas faits maison (comme à l’école ou au restaurant). En garderie ou à l’école, les parents d’un enfant présentant une allergie alimentaire devraient informer les enseignants et le personnel de l’établissement pour qu’ils soient en mesure de reconnaître et de traiter une grave réaction allergique immédiatement, et d’obtenir les soins appropriés. Avec l’avis de leur médecin, les personnes souffrant de graves réactions allergiques devraient toujours avoir les médicaments appropriés sur eux, tels que de l’épinéphrine (adrénaline) en auto-injection. Elles devraient également envisager de porter un bracelet ou un médaillon d’identité pour avertir les autres en cas de problème.
Les personnes allergiques devraient toujours lire attentivement les étiquettes des produits alimentaires; elles devraient également poser toutes les questions qui s’imposent à propos des aliments qu’elles doivent consommer ailleurs qu’à la maison (par exemple, à la cafétéria d’un établissement d’enseignement ou dans un restaurant). Dans le contexte d’une garderie ou d’une école, les parents d’un enfant allergique devraient soigneusement informer les enseignants et tous les membres du personnel afin que chacun puisse reconnaître instantanément les signes d’une réaction allergique et soit en mesure de prodiguer les soins appropriés sans tarder et d’alerter l’équipe de premiers soins.
En accord avec leur médecin, les personnes susceptibles de subir des réactions allergiques graves devraient toujours avoir, à portée de la main, l’antidote qu’on leur a prescrit tel que, par exemple, un auto-injecteur d’adrénaline (épinéphrine). Ces personnes devraient également prévoir de porter un bracelet ou encore un médaillon signalant, aux autres, la nature de leur allergie, afin que ceux-ci puissent les aider en cas d’urgence.
Il est important de noter qu’une injection d’épinéphrine ne guérit pas une réaction allergique, elle ne fait qu’atténuer les symptômes immédiats ce qui laisse suffisamment de temps pour appeler les services médicaux d’urgence.
Quels sont les risques lorsque l’on prend l’avion en compagnie d’une personne allergique aux arachides?En juin 2016, l’Office des transports du Canada publiait un rapport au sujet de l’Enquête ministérielle : Allergies aux arachides, aux noix et aux graines de sésame dans le contexte du transport aérien commercial. Le rapport conclut : « Il n’y a pratiquement aucune preuve de risque d’anaphylaxie attribuable à l’inhalation ou au contact dermique avec des allergènes d’arachides, de noix ou de graines de sésame à bord d’un avion. » Le rapport formule aussi des recommandations pour une réduction efficace des risques, dont une rangée de sièges faisant office de tampon et où se trouve la personne ayant une allergie. Pour accéder au rapport dans son intégralité, veuillez consulter le site Web de l’Office des transports du Canada.
Oui. On peut effectivement trouver des arachides dans les aliments suivants :
- Sauces à base de sauce chili, sauces épicées, pesto, sauce à base de jus de viande, sauce mole ainsi que dans les vinaigrettes
- Aliments sucrés comme les puddings, les biscuits et le chocolat chaud
- Pâtés impériaux (egg rolls)
- Crêpes de pommes de terre
- Aliments pour animaux de compagnie
- Pizzas de spécialité
- Mets asiatiques et mexicains
- Certains produits alimentaires végétariens, plus particulièrement ceux qui sont annoncés comme étant des succédanés de viande
- Aliments qui contiennent de l’huile d’arachide extrudée, pressée à froid ou extraite par pression, qui peuvent contenir des protéines d’arachides
- Glaçages et marinades